L’importance de prendre de la hauteur pour agir

 

En effet, qu’est ce qui pourrait bien vous empêcher d’être force de proposition et de proposer des solutions pour faire avancer les choses d’une manière plus efficiente ? Notre plus grand frein, c’est souvent nous-même. On se trouve milles et une excuses pour ne pas faire les choses : « ce n’est pas mon travail », « je n’ai pas les ressources nécessaires », « je n’ai pas les compétences », et j’en passe. Mais dans le fond, si personne ne l’a fait jusqu’à présent mais que vous avez en tête des solutions, mettez les en place. Pour cela, il suffit de s’appliquer la méthode « Get Things Done »…

 

Tout le monde savait que c’était impossible.
Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait.

Marcel Pagnol

 

Quand tout le monde a le nez dans le guidon et est concentré sur ce qu’il a à faire, difficile de prendre du recul. Nous nous laissons souvent déborder par les tâches qui nous tombent dessus. D’autant plus que dans le monde du travail d’aujourd’hui, elles sont plus urgentes les unes que les autres. Mais pas vous. Vous qui savez comment être plus productif.ve, vous qui savez comment travailler moins pour gagner plus, vous êtes à l’abri du burn-out. Et c’est tant mieux, vous pouvez consacrer ce temps pour prendre du recul sur les situations auxquelles vous, votre service ou votre entreprise êtes confrontés, et faire avancer les choses.

 

Vous avez sûrement déjà vu cette image où deux personnes s’échinent à pousser une charrette qui a les roues carrés. Une troisième personne leur propose des roues circulaires et ils lui répondent qu’ils sont trop occupés. J’aime beaucoup cette image, elle reflète malheureusement la réalité de beaucoup de services. Vous pouvez être cette troisième personne… mais plutôt que de proposer la roue, proposez une nouvelle charrette ! Avec votre charrette flambant neuve, doublez vos collaborateurs avec le sourire. Si vous êtes sûr.e de vous, montrer l’exemple est la meilleure chose à faire pour convaincre. Ce qui peut vous freiner éventuellement, c’est la peur de perdre du temps en développant une solution qui ne soit pas adaptée. En réalité, cette crainte n’est pas particulièrement fondée.

 

 

Il n’y a pas d’échecs, seulement des apprentissages

 

Evidemment, il peut y avoir des déconvenues. Vous pourriez vous lancer corps et âme dans le développement d’une solution pour vous rendre compte au final qu’elle n’est pas appropriée ou pas adaptée. Peut-être que le problème n’était pas bien posé à la base, peut-être que vous ne vous étiez pas rendu compte de l’ampleur du travail à réaliser. Peu importe, l’essentiel c’est de prendre l’initiative d’avancer et de proposer une première ébauche de solution. Souvent c’est cette première pierre qui permet d’aller plus loin. Il est en effet beaucoup plus simple d’améliorer quelque chose qui existe que de partir de zéro. Le plus difficile c’est souvent de faire un premier jet pour faire avancer les choses, de poser cette première pierre.

 

Il est en effet très rares que les premières versions d’un outil soient les bonnes, celles qui sont adoptées directement par l’ensemble de l’équipe. En effet, non seulement les changements d’organisation et d’habitudes sont lents dans tous les cas parce que les gens sont réfractaires aux changements, mais en plus ces premières versions sont systématiquement sujettes à des améliorations. Et c’est tant mieux car cela permet de peaufiner un peu plus à chaque itération jusqu’à avoir à disposition un outil qui répond parfaitement au besoin auquel il était censé répondre initialement, voire parfois un peu plus.

 

Cependant, pour vous épargner un travail conséquent, je vous conseille de demander l’avis de vos collaborateurs à différentes étapes de votre projet. Attention néanmoins à ne pas en parler à trop de personnes, pour la simple et bonne raison que si chacun y va de sa recommandation, vous ne vous en sortirez jamais. Il est clair en effet que vous ne pourrez de toute façon pas satisfaire tout le monde avec une idée. Pour adopter le changement, les gens ont besoin de concret. Ce qui pourrait être plus dangereux également, c’est qu’en vous ouvrant à trop de personnes vous leviez toutes sortes de barrières, de freins, de craintes, de contradiction, etc. … qui pourraient vous décourager. Un conseil donc, sélectionnez vos interlocuteurs parmi les plus optimistes et ceux qui vous inspirent le plus.

 

 

Impliquez vos collaborateurs… mais pas tous !

 

Avant même de vous lancer, parlez de votre idée à vos collaborateurs de confiance. Ceux qui sont conscients qu’un problème existe et qu’une solution serait bienvenue. Recueillir leurs impressions sur le problème et éventuellement sur votre idée pourra vous donner de bonnes pistes de réflexion. D’autant plus qu’ils ont très probablement des bonnes idées eux aussi que vous pourriez combiner aux vôtres. Si vous cherchez à apporter une solution à un problème qui n’est pas directement lié à votre activité, ces collaborateurs pourront vous donner un regard plus avisé sur le fond du problème, en termes pratiques métier.

 

En cours de projet, un état de vos avancements est toujours bienvenu auprès de ces mêmes collaborateurs. En développant votre solution, peut-être vous seriez-vous rendu compte qu’elle permettrait de répondre en même temps à d’autres problématiques. S’il vous est possible de faire d’une pierre deux coups, autant ne pas vous en priver. D’autre part, avoir un retour de vos collaborateurs, en leur précisant bien que c’est un travail en cours de développement, pourrait vous permettre d’intégrer les composantes que vous auriez oubliées ou de réajuster le tir si vous faites fausse route.

 

Une fois votre solution prête à être utilisée dans sa version bêta, approuvée par vos proches collaborateurs, lancez-vous ! Vous êtes maintenant en mesure de présenter votre solution à l’intégralité du service qui est habituellement confronté au problème que vous tentez de résoudre. Arriver avec une solution simple d’utilisation et fonctionnelle est très convainquant, même si des améliorations sont encore possibles . C’est un peu comme arriver avec une charrette qui roule plutôt qu’avec une roue. D’ailleurs, vous pourrez vous appuyer sur les suggestions de l’intégralité de vos collaborateurs pour améliorer votre outil, par itérations. En règle générale, le retour des utilisateurs de l’outil que vous aurez créé est une mine d’or de suggestions pour perfectionner votre solution. C’est pourquoi j’en parle systématiquement lors de Quick Meetings.

 

 

Quand ce n’est pas simple, c’est compliqué de faire avancer les choses

 

Lorsque vous présentez une solution qui répond un problème donné, même si elle est efficace vous pourriez être confronté.e à de nombreuses réticences. Comme nous le disions, les changements dans les organisations sont toujours très lents et parfois difficiles à faire accepter. Il faut dire que lorsque les gens sont enfermés dans leur routine, il est difficile de les en sortir… surtout lorsqu’ils sont « trop occupés ».

 

Mais qu’à cela ne tienne, pour faire avancer les choses et que les changements soient adoptés plus rapidement, charge à vous de les rendre les plus simples possibles. En effet, il a été démontré que plus les changements sont simples, plus ils sont facilement adoptés. D’ailleurs, il me semble qu’en tant que membre d’une équipe dirigeante, notre rôle devrait toujours tendre à rendre les choses plus faciles. C’est la responsabilité humaine qui nous incombe, rendre le quotidien au travail agréable.

 

Pour conclure, je dirais que de toute manière, quand ce n’est pas simple, c’est compliqué. Je ne sais pas vous, mais personnellement j’aime quand les choses sont simples et il me semble qu’elles devraient toujours l’être. Alors quand c’est compliqué, j’ai tendance à penser qu’il vaut mieux prendre du recul pour chercher une solution. J’ai la conviction que le temps que nous passons à chercher des solutions et à les mettre en place est largement compensé dès lors que c’est toute la fluidité d’un service qui est améliorée. Et puis, lorsque vos collaborateurs se félicitent de moins souffrir, c’est une récompense en soi. N’oubliez pas que les plus belles des réussites sont celles qui se partagent !

 

J’espère que ces quelques pistes de réflexion vous auront ouvert les portes de nouveaux horizons et qu’elles vous donneront l’inspiration nécessaire pour faire avancer les choses. Si vous rencontrez des difficultés, ne baissez pas les bras et continuez de réfléchir… il y a toujours des solutions, elles sont parfois déjà sous vos yeux. En revanche, si vous estimez que je me trompe, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je serais ravi d’en connaître les raisons.

Photo by Diego PH on Unsplash

Sources :

Harvard Business School : To Get People to Change, Make Change Easy

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