Surfer sur les déferlantes

Stresser est quelque chose de tout à fait humain et normal. Ce qui fait la différence entre un bon manager et un mauvais manager néanmoins, c’est sa capacité à encaisser la pression et le stress qu’elle engendre. Attention à ne pas nous méprendre, lorsque je parle d’encaisser la pression je ne veux pas dire qu’il faut prendre sur soi.

 

À l’inverse, je fais ici référence à un processus sain visant à ne pas laisser la pression avoir un impact, quel qu’il soit, sur nous. L’idée, c’est de dire qu’il est possible d’aller dans le sens de la pression, de se laisser porter par elle, jusqu’à ce qu’elle s’estompe. Être manager, c’est surfer sur les vagues de stress et s’assurer que personne ne se noie pendant la déferlante. En effet, en tant que manager nous sommes garants non seulement des valeurs de l’entreprise mais aussi du bien-être des membres de l’équipe.

 

Concrètement, le stress que l’on subie ne doit pas avoir d’influence sur eux. Quel genre de surfeur serait celui qui glisserait sans vergogne sur la tête des gens qui sont sur sa route ? Vous ne voulez pas être ce surfeur et vous avez raison. Notre rôle en tant que manager est donc de rassurer, d’épauler, de partager nos connaissances et d’être là pour que chacun puisse évoluer et progresser. C’est pourquoi il nous faut absolument apprendre à gérer notre propre stress et à rayonner à travers lui.

 

Gérer son propre stress

Comme je le disais, faire face au stress ne signifie pas rester dur comme le marbre et se manger la vague en pleine face. Vous n’êtes pas dans Karaté Kid à tenter de rester debout sur une jambe dans la position de la grue pendant que les vagues vous frappent. Vous êtes un bon manager, dans une entreprise, et ça fait toute la différence. Les choses doivent rester fluides quoi qu’il arrive.

 

Pour moi, la première des choses à faire lorsque l’horizon se gonfle, c’est de s’accorder des pauses. À divers moment de la journée, s’accorder de courtes pauses, de 10 à 15 minutes, pour vous reconnecter avec vous même. Vous pourriez par exemple en profiter pour faire une session de méditation. Dans ce laps de temps, vous n’êtes plus manager, vous êtes une personne seule avec elle même. Ces instants sont de véritables bulles d’airs, des tours de magie pour apaiser les tourments. Fort.e de ces pauses, vous serez plus à même de prendre du recul sur les situations qui se présentent.

 

Par exemple, peut-être n’attendrez-vous plus de vos collaborateurs qu’ils mènent des actions de leurs propres initiatives quand vous seul.e pouvez les initier. Pour revenir à cette période de stress dont je faisais allusion en introduction, j’ai pu m’offusquer que des actions ne soient pas mises en place… alors que celles et ceux desquel.le.s j’attendais de la réactivité n’avaient tout simplement pas les cartes en mains pour agir. Se rendre compte de cela le plus tôt possible, voilà ce que permet cette prise de recul. Vous pourriez par exemple profiter des Quick Meeting pour en discuter et insuffler une direction aux collaborateurs de votre équipe.  

 

Apprivoiser le stress de vos collaborateurs

Pour commencer, nous le disions un peu plus haut, vous ne devez pas être une source de stress pour vos collaborateurs. C’est juste inimaginable. En tant que manager, j’ai l’intime conviction que mettre la pression en interne ne résout aucun problème. Au contraire, les gens se braquent, les conflits et frustrations empêchent chacun de se concentrer et plus rien n’avance. Par exemple, j’aurais horreur que mes collaborateurs viennent au travail la peur au ventre !

 

Pour éviter cela, nous parlons souvent d’empathie. Mais dans le cadre du travail, sommes-nous vraiment capables de nous mettre à la place des autres ? À la lumière d’une excellente publication de Rudi Bruchez, j’ai découvert qu’il n’est pas possible de se mettre à la place de quelqu’un d’autre et que c’est scientifiquement prouvé.

 

En effet, lorsque vous expliquez quelque chose que vous maîtrisez à l’un de vos collaborateurs par exemple, il vous est impossible de « désapprendre » cette connaissance que vous partagez. Ce phénomène qui porte très bien son nom s’appelle « la malédiction de la connaissance ». De fait, puisqu’il nous est littéralement impossible de nous mettre à la place des autres, nous ne pouvons pas connaître le niveau de stress de chacun. Voici tout de même quelques pistes de réflexion pour vous ne soyez pas vous même une source de stress supplémentaire :

  • Surveiller le ton que vous employez,
  • Éviter les mots anxiogènes,
  • Ne pas vous laisser piéger par « la malédiction de la connaissance »,
  • Profiter des Quick Meetings pour rassurer,
  • Organiser des occasions d’échanger avec toutes les time zones,

 

D’une manière générale il me semble que quelle que soit la cause du stress, il faut l’éradiquer. Et pour ce faire, pas de miracle. Il faut prendre note de ces périodes de stress, se remettre en question et tirer des leçons. Peut-être vous ou vos collaborateurs êtes vous particulièrement exposé.e.s au stress par manque de compétences (formations), de visibilité (dashboard), de temps (outils ou recrutement)… Quoi qu’il en soit, et ce sera le mot de la fin, une fois la vague passée, n’oubliez pas que les plus belles réussites sont celles qui se partagent.

Sources :

Rudi BRUCHEZ sur LinkedIn : Peut-on se mettre à la place des autres ?

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